Frédérick Bousquet : « Un vrai moment de partage » | Fédération Française de Natation
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Vendredi 27 Octobre 2017 - 16:15

Vendredi 27 octobre 2017. 9h30 du matin. Devant l’entrée du Kidexpo, le vice-champion olympique du 50 m nage libre, Frédérick Bousquet est déjà là. Prêt à plonger aux côtés d’enfants et parents venus en nombre pour partager une séance d’éveil aquatique pas comme les autres. L’occasion également d’échanger avec le parrain de l’activité sur l’importance de l’éveil aquatique, mais également sur sa nouvelle vie de jeune retraité.

Est-ce toujours aussi plaisant pour toi de venir au salon Kidexpo ?

C’est toujours un plaisir de revenir au salon Kidexpo sur le stand de la Fédération Française de Natation pour partager ces petits moments de bonheur et de douceur avec les parents et les enfants. C’est aussi l’occasion d’échanger avec eux mon expérience de l’éveil aquatique.

C’est, en effet, une activité que tu as pratiquée avec ta fille.

C’est une expérience assez lointaine puisque ma fille à 7 ans et demi aujourd’hui. Mais les premiers moments d’échange avec elle dans l’eau ont été magiques. Il y a un vrai moment de partage parce que l’enfant a un besoin vital d’être proche de ses parents. Même pour moi qui passait beaucoup de temps dans les piscines pour mes entraînements, je retrouvais ce milieu dans un cadre beaucoup plus relaxant et serein.

En quoi la natation est-elle une activité bénéfique pour ces enfants ?

Tout le monde peut pratiquer la natation à son niveau. C’est un sport recommandé pour les femmes enceintes, les personnes souffrant de diverses pathologies, mais aussi les bébés. Quand l’enfant découvre son environnement et effectue ses premiers pas, il y a toujours une crainte de la chute, alors que dans l’eau il n’y a pas ces soucis et les parents peuvent profiter pleinement de ce moment d’échange avec leurs enfants.

Fred Bousquet lors d'une séance d'éveil aquatique au salon Kidexpo. (Photo: Adrien Rozès).

N’y a-t-il pas malgré tout certaines appréhensions de la part des parents ?

Il y a souvent une crainte au moment où l’enfant met sa tête sous l’eau, mais il y a énormément de flotteurs et de bouées à disposition pour que l’enfant ait une partie du corps, ou au moins la tête, hors de l’eau. Et puis lorsque les enfants sont très jeunes ils ont également le réflexe de bloquer leur respiration une fois sous l’eau. C’est une très bonne chose de les habituer très tôt à ces moments d’apnée.

Quel est ton rôle en tant que parrain de l’activité ?

Il y a une véritable approche pédagogique à mener auprès des parents. C’est mon rôle durant cette matinée, mais aussi celui des éducateurs de la Fédération Française de Natation qui sont présents tout au long du salon, de sensibiliser les parents à cette activité et leurs donner les bons gestes et les bonnes attitudes à avoir avec leurs enfants.

Comment as-tu vécu cette année loin des bassins ? N’as-tu pas eu peur de connaître cette « petite mort » que beaucoup de sportifs évoquent ?

Je dirai que c’est plutôt la petite mort du corps (rires). Le temps passe vite. Je n’ai pas eu le temps d’avoir de regrets ou de nostalgie. J’ai vécu de très belles années grâce à ce sport. Terminer sur les JO de Rio était une apothéose, même si j’ai continué à disputer quelques compétitions après les Jeux. Ça m’a permis d’arrêter progressivement sans véritable cassure et en préparant déjà mon avenir. Mon emploi du temps est assez chargé. J’ai participé à de nombreuses opérations pour soutenir la candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2024 et j’ai également un rôle de conseiller municipal aux sports à la ville de Marseille. Les journées sont même un peu trop remplies et je regrette de ne pas avoir assez de temps pour retourner de temps en temps dans l’eau.

De gauche à droite: Bernard Dalmon (trésorier de la FFN), Gilles Sézionale (président de la FFN), Frédérick Bousquet, Jean-Jacques Beurrier (président délégué de la FFN) et Laurent Ciubini (directeur général de la FFN). (Photo: Adrien Rozès). 

Tu es beaucoup sur le terrain. Était-ce important pour toi ?

Ma grande crainte était de me retrouver enfermé. Consciemment je savais que je ne retrouverai pas l’adrénaline et les émotions de ma vie d’athlète de haut niveau. Mais je ne voulais pas me retrouver derrière un écran d’ordinateur toute la journée, d’autant que je ne sais toujours pas m’en servir (rires). J’aime être au contact des gens et sur le terrain.

Suis-tu encore les performances de nageurs tricolores ?

Je continue évidemment à suivre les performances des nageurs tricolores. Je pense que ça fait partie de nos responsabilités de transmettre le témoin et de continuer à accompagner cette nouvelle génération. Je suis certain que la relève réussira à briller au plus haut niveau.

En 2024 notamment ?

Je suis certain que l’effet Paris 2024 aura un impact très positif sur l’ensemble des athlètes français, et pas seulement sur les nageurs. Ça va être une source de motivation supplémentaire et ça va créer un engouement dans le mouvement sportif français.

Fred Bousquet en séance de dédicaces au salon Kidexpo. (Photo: Adrien Rozès).

Recueilli à Paris par J. C. 

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12,7 millions de français pratiquent la natation en loisir
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Le plongeon tricolore n’a ramené qu’une médaille olympique. C’était Mady Moreau en 1952 à Helsinki, qui a terminé deuxième du tremplin à 3 m
Les premiers championnats du monde de natation se sont disputés en 1973 à Belgrade
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