Voilà… C’est fini | Fédération Française de Natation
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Jeudi 18 Avril 2019 - 17:30

Championne du monde de plongeon avec Matthieu Rosset à Budapest en 2017, Laura Marino a pris la décision de tirer sa révérence. Elle l'a annoncée sur son blog dans un texte que l'on vous propose de découvrir ici. 

« Je n’avais jamais envisagé réellement que ce moment arriverait. Prise dans la course des entraînements, des compétitions, jour après jour, heures après heures, je plongeais et j’enchaînais, sans me poser trop de questions, contrairement à ce que certains disaient, sans jamais imaginer qu’un jour ce serait juste du passé, comme un souvenir lointain qui s’étire avec les mois et les années qui passent. On est en 2016, et comme vaincre ou mourir, j’avais le choix de vivre les Jeux Olympiques ou de renoncer à jamais. Comment envisager le deuxième choix quand on est déjà qualifiée… Comment envisager d’abandonner tout court quand on est sportif ? On n’envisage pas, on avance, on continue et on se tait, ou on essaye de faire taire ce qui déraille dans nos profondeurs.  

Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire

Mon année à Strasbourg m’a redonné l’Amour du plongeon, la passion de ce sport. Ça m’a nourrie quelque temps et m’a permis d’atteindre un sommet avec Matthieu (Rosset) et Alexis (Coquet) en juillet 2017 (Matthieu et Laura sont champions du monde du Team Event à Budapest en 2017). Mais le mal était fait très profondément, et en février 2018, après m’être entêtée pendant des mois j’ai dû renoncer et m’arrêter enfin pour guérir. Guérir d’une fatigue maladive bien trop installée qui me rongeait de l’intérieur. Une fatigue qu’on aurait pu appeler surentraînement au début, puis burn-out désormais. Avoir à peine 25 ans et faire un burn-out c’est difficile à accepter, c’est difficile pour l’ego, pour la confiance en soi et l’estime. Mais c’était comme ça. 

Laura Marino, Matthieu Rosset et Alexis Coquet célèbre le titre de champion du monde du Team Event. Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire

Au bout de quelques mois d’arrêt un nouvel homme est alors entré dans ma vie de plongeuse, il s’appelle Hui Tong. J’ai discuté avec lui une fois, et j’ai su que c’était l’homme qu’il me fallait, qu’il m’aurait fallu. Mon entraîneur idéal. Il y a tant d’athlètes et d’entraîneurs, et si peu de réellement mauvais, juste certains duos qui fonctionnement très bien ensemble, qui produisent le meilleur par leur alchimie, et d’autres qui s’entraînent dans la spirale du négatif. J’avais connu le dernier pendant 5 ans, et envisager la première option, ça m’a (re)donné faim d’entraînement, faim de haut niveau, faim de compétitions, faim de résultats. Alors j’ai replongé. J’ai essayé, très dur, de me convaincre que j’étais prête à reprendre, que j’avais suffisamment récupéré, en m’accrochant à cette personne idéale. J’ai essayé si dur que j’étais complètement dans le déni. Chaque nouvelle semaine d’insomnie trouvait une nouvelle raison à chaque fois, et je trouvais une nouvelle excuse pour continuer.

Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire

Il ne m’a jamais fallu autant de courage, après tout ce que j’ai accompli, que ce jour où j’ai décidé de regarder la réalité yeux dans les yeux, et que j’en ai conclu que c’était terminé. C’est la décision la plus difficile et la plus douloureuse que je n’ai jamais prise, mais je sais que c’est le prix à payer pour essayer de retrouver sérénité, bonheur et épanouissement. Qu’est ce qu’ils me manquent ceux-là. Il y a une vie en dehors du sport de haut niveau (il paraît) et il est temps pour moi de la découvrir. J’ai vécu dans le paradoxe du plaisir et de l’auto-destruction beaucoup trop longtemps, et aujourd’hui est le jour où je décide, seule cette fois, que c’est assez. Aujourd’hui est le jour où je décide que j’ai donné suffisamment et que je suis prête à passer à un autre chapitre de ma vie. Je sais que les prochaines semaines, les prochains mois vont être tâtonnants, probablement un peu vides et douloureux, mais je finirais par trouver ma place, puisque ma place n’est plus d’être plongeuse de haut niveau. Avant de tirer un trait sur cette vie de plongeuse, j’aimerais remercier du fond du coeur tous ceux qui ont été à mes côtés, tout le long ou par petites touches, de (très) loin ou de très près. Votre présence a été significative et a beaucoup compté. 

Laura. »

Le saviez-vous ?

Les premiers championnats du monde de natation se sont disputés en 1973 à Belgrade
12,7 millions de français pratiquent la natation en loisir
La FINA inaugure les épreuves des duos mixtes en natation synchronisée lors des championnats du monde de 2015 à Kazan.
Les championnats du monde de Barcelone en 2013 sont les premiers à avoir accueilli des épreuves de High Diving
Jean Boiteux a remporté le premier titre olympique de la natation française aux Jeux d’Helsinki de 1952  avec 400 m nage libre en 4’30’’07
Le water-polo a été le premier sport collectif français champion olympique à Paris en 1924. Les Bleus ont battu la Belgique en finale (3-0).
Pour la première fois il y aura une épreuve de duo mixte en natation synchronisée aux championnats du Monde 2015
Le plongeon a intégré le programme olympique dès les Jeux Saint-Louis en 1904
Environ, 6 400 bassins existent en France, 650 bassins sont certifiés FFN
Le plongeon tricolore n’a ramené qu’une médaille olympique. C’était Mady Moreau en 1952 à Helsinki, qui a terminé deuxième du tremplin à 3 m
L’eau libre a fait son apparition aux J.O. en 2008. Seul le 10 km figure, au programme de la plus grande compétition planétaire
Les Jeux Olympiques de Barcelone en 1992 sont les premiers depuis Munich en 1972 à se dérouler sans aucun boycott.
Les relais mixtes apparaissent pour la 1ère fois en compétition officielle lors des champ. d’Europe de Chartres en petit bassin (2012)

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