Au cœur du chantier du Centre aquatique olympique de Paris 2024 | Fédération Française de Natation
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Mercredi 19 Octobre 2022 - 14:45

Le Centre aquatique olympique, à Saint-Denis, continue de grandir et ses formes commencent à laisser présager ce à quoi il va ressembler. La Fédération Française de Natation vous emmène au cœur du chantier. Reportage.

Le soleil levant chatouille le toit du Stade de France (Saint-Denis), de l’autre côté de l’autoroute A1, et fait ressortir la structure grandissante du Centre aquatique olympique, lorsque toute une délégation arrive pour voir l’avancée des travaux, mercredi 19 octobre. Très vite après avoir passé le sas de sécurité, les regards de chacun se tournent vers cette forme ondulée du toit – entourée par quatre immenses grues – qui ne devrait jamais cesser de surprendre. Nous nous dirigeons ensuite vers une pile d’algeco blanc et orange fluos où notre attirail nous attend. Nos souliers de sécurité – bien qu’un peu trop grands – sont enfilés, le gilet jaune habille les corps et le casque sur les têtes fait également ressortir un sourire excité chez chacun.

Photo : Louis Delvinquière

Sous l’égide d’un chef de chantier qui se mue en véritable guide pour l’occasion, nous avons une première salve d’informations qui nous arrive, autour d’une maquette qui représente le projet du complexe. Une immensité, réduite en des petits montages en dessous d’une vitre. « Un parc sera créé devant, mais il y aura aussi des bureaux, des plateformes logistiques, des aires pour les médias et les régies avec des tentes, puis une plateforme de gestion des navettes du village qui seront toutes gérées ici », explique méthodiquement l’homme au gilet orange fluo et au casque mécaniquement posé sur la tête. Sans qu’on ne lui pose question, comme si tout était déjà écrit, il évoque le sujet des déambulations des publics pour l’événement : « Pendant les compétitions, les spectateurs arriveront par la passerelle nouvellement installée (en août dernier) et qui fera jusqu’à 18m de largeur au moment des Jeux. » Enfin, alors que l’impatience gagne certains au regard vivement porté vers l’extérieur et ce qui sera la piscine, vient cette idée « d’héritage », qui a son importance à bien des égards. « Il y aura la mise en place d’un restaurant après les Jeux olympiques et, en juin 2025, la piscine sera ouverte au public. » Concernant l’avenir sportif de la piscine, un membre de la Fédération Française de Natation précise qu’une « candidature est en cours pour accueillir les championnats d’Europe 2026, qui auront la particularité, comme à Rome, d’accueillir toutes les disciplines ».

Photo : Louis Delvinquière

Maintenant que nous avons ces informations, nous nous dirigeons, tel un régiment de Minions, vers ce que nous attendons tous : le cœur du chantier du Centre aquatique olympique. Les chaussures de sécurité vite remplies de gadoue n’enlèvent rien de l’excitation pour les quelques officiels du plongeon français qui ont réalisé le déplacement expressément depuis Rennes. Nous rentrons par une coursive qui nous mène à ce qui sera le gymnase, lieu d’échauffement pour plongeurs et naïades. « Je me languissais de le voir », surprend-on dire Noël Porcu, responsable du plongeon français. « La salle est beaucoup plus grande qu’à Londres et à Tokyo », ajoute-t-il l’air fier et téléphone en main pour immortaliser l’immensité de la hauteur sous plafond. Nous suivons notre guide à la tenue orange qui nous dévoile les aspects techniques et technologiques du bâtiment, avec un accent mis sur les énergies renouvelables. Il précise : « 90% de l’énergie utilisée par le Centre aquatique olympique sera renouvelable. Une ferme photovoltaïque va être installée sur le toit du bâtiment et un datacenter au sous-sol, qui représentera 5% de l’énergie totale ».

Photo : Louis Delvinquière

La visite se poursuit et nous arrivons vers un grand hall, pas encore fermé, mais qui nous donne une vue lointaine sur les grues utilisées pour la construction du village olympique. Face à ce plein-air, des escaliers. Le régiment de visiteurs assidus commence à les emprunter et la charpente en forme de vague commence à se deviner. Une fois la dernière marche franchie, un « waouh » général laisse ensuite pantois devant l’immensité du bassin et des tribunes en construction. L’architecture du plongeoir en face contraste avec la robustesse du Stade de France en arrière-plan. Les téléphones sont vite sortis des poches et chacun y va de ses photos souvenirs. L’un s’amuse à imaginer ce à quoi cela va ressembler, l’autre s’intéresse aux caractéristiques du bassin. Aucun problème pour cela, notre homme en orange fluo est là pour nous les donner : « Il y a un bassin de 25 mètres de large, 70 mètres de longueur au total, qui en fera 50 pour la natation course et où un quai mobile sera installé. » Nous zigzaguons entre « les 200 employés présents sur site » qui pourront être « jusqu’à 250 », pour trouver les escaliers du plongeoir. L’appel du haut est trop fort et nous montons jusqu’à 10 m où la grandeur du complexe frappe en plein visage et où l’on s’imagine déjà les 6 000 places (3 500 pour le grand public) de l’enceinte remplies par une foule passionnée.

Photo : Louis Delvinquière

Nous descendons de cette ivresse des hauteurs pour retrouver la basse terre. Puis nous prenons des escaliers qui nous emmènent derrière les tribunes bétonnées. Un endroit pas anodin, car c’est là que, hors compétition, « des terrains de padel et de basketball 3x3 seront installés. » Et comme les bassins, ceux-ci sont amovibles et seront débarrassés lors de compétitions de catégorie 4, comme les championnats d’Europe. Devant cette vaste étendue, Noël Porcu en profite pour revenir sur l’avancée des travaux : « Je suis le projet depuis 2-3 ans, depuis la conception, et ça fait toujours quelque chose de voir que ça avance. On se rend vraiment compte du travail et ça fait plaisir de voir qu’en France, on peut avoir une piscine avec toutes les installations plongeon dignes de ce nom », déclare-t-il tout sourire. « Je viens aussi pour voir si tout a été respecté par rapport aux attentes. Si ce qui a été réfléchi a bien été conçu et mis en application. »

Photo : Louis Delvinquière

De cet aboutissement en vue, Noël Porcu n’en perd pas une miette et le fait aussi partager aux athlètes et à tout le staff du plongeon français. « Je leur avais montré les plans, les photos de la piscine. J’en parle régulièrement, je fais des photos pour leur montrer et ils sont impatients de la voir et de pouvoir y plonger. » Alors que la visite touche à sa fin, nous sortons du Centre aquatique olympique par le bassin d’apprentissage, où de nombreux vestiaires scolaires figurent aussi. Comme un ultime témoin de l’exhaustivité du bâtiment et de sa réutilisation future. Nous rebroussons chemin, repassons par cette boue qui salit une nouvelle fois nos chaussures de sécurité, mais qui ne tâche pas le bilan général de chacun : vivement 2024.

A Saint-Denis, Louis Delvinquière

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Le plongeon tricolore n’a ramené qu’une médaille olympique. C’était Mady Moreau en 1952 à Helsinki, qui a terminé deuxième du tremplin à 3 m
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