À Chartres, les nageurs français ont brillé | Fédération Française de Natation
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Lundi 7 Novembre 2022 - 12:45

Les championnats de France en petit bassin n’ont pas déçu. Ils ont même sans doute dépassé les attentes des suiveurs et de la Direction technique nationale. Après cette édition marquée par trois noms : Bonnet, Grousset et Tomac, ils seront finalement 20 à s’envoler pour les Mondiaux de Melbourne, en décembre, contre les 16 annoncés initialement.

 

L’immense écrin de « L’Odyssée » de Chartres s’est mué, du 3 au 6 novembre, en véritable place centrale de la natation hexagonale, à l’occasion des championnats de France en petit bassin. Tous ceux qui ont fait briller la natation française cet été aux Mondiaux et aux Euro étaient de la partie – mis à part Léon Marchand et Béryl Gastaldello – et ont montré les crocs dans le bassin de 25m avec vue lointaine sur la cathédrale Notre-Dame. Devant des tribunes pleines à craquer, les championnes et champions de France ont même fait tomber les records, à commencer par l’héroïne de cette édition : Charlotte Bonnet.

 

Charlotte Bonnet au top

La Niçoise qui avait entamé un semblant de mutation vers la brasse lors des relais des championnats d’Europe de Rome, s’est totalement concentrée sur cette discipline. A succès, comme le témoignent ses trois titres conquis sur le 50m, le 100m et le 200m. Des victoires qui sont loin d’être anodines, notamment sur le 100m et le 200m, où Charlotte Bonnet s’est offert deux nouveaux records de France. Elle a amélioré sur 100m (01’05"03) celui qu’elle avait établi à Berlin, il y a plusieurs semaines, sur le circuit Coupe du monde, mais a détrôné Sophie De Ronchi pour 21 centièmes sur 200m (02’21"34). Deux performances XXL auxquelles la nageuse de l’Olympic Nice Natation a ajouté les médailles d’or sur 100m 4 nages et 400m nage libre.

Emplie de confiance, le sourire aux lèvres, Bonnet ressort donc de ces "France" avec cinq titres nationaux et se projette avec une ambition retrouvée sur l’avenir. « Au bout de 5 semaines d'entraînement, je fais un record de France, quelque chose qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps et ça fait vraiment du bien », nous avait-elle confié à Chartres. « La marge de progression est encore un peu là. Je ne me suis pas mise de barrières, je ne me suis rien fixé. J'ai envie de continuer la brasse, de prendre du plaisir et que ça fonctionne en grand bain. Pourquoi ne pas continuer en février, voire plus. »

 

Maxime Grousset stratosphérique

Du côté des compétitions masculines, un nom ressort du lot tant il a dominé dans le bassin, celui de Maxime Grousset. Le nageur du CS Clichy 92 a tout simplement remporté chaque course individuelle sur laquelle il était aligné – mis à part le 50m papillon où il a fait l’impasse après les séries. Sacré dans l’ordre sur 100m 4 nages, 50m nage libre, 200m nage libre et 100m nage libre, il a signé une performance historique en devenant le premier nageur à signer le triplé sur les épreuves de nage libre dans des championnats de France en petit bassin.

Impressionnant d’assurance et déjà affûté physiquement, le pensionnaire de l’INSEP, habillé d’un grand sourire tout au long de la compétition, veut se projeter avec ambition sur la suite et les Mondiaux en petit bassin de Melbourne du 13 au 18 en décembre. « Je veux toujours prendre du plaisir, de toute façon. Peu importe ce que je fais », avait-il déclaré après son dernier sacre en signant la deuxième meilleure performance mondiale de la saison derrière Kyle Chalmers sur 100m nage libre. « J'étais vraiment content de faire mon 100m, j'avais vraiment envie. Aux Mondiaux, ça va être la même chose : je vais prendre un maximum de plaisir, d'assurance et d'expérience. Plus on fait de rencontres internationales, plus on prend de l'expérience, donc ce sera la clé sur ces championnats du monde. »

 

Mewen Tomac domine le dos

L’autre grand nageur de ces championnats de France en petit bassin de Chartres, c’est bien Mewen Tomac. L’Amiénois, qui n’avait pas encore les minima dans la poche, n’a pas tardé à figurer dans cette liste tant convoitée. Il s’est d’abord imposé avec la manière sur le 200m dos (minima et deuxième meilleure performance française de l’histoire), puis sur le 100m dos (avec minima), avant de boucler la boucle sur le 50m dos. S’il manquait de voix au début de la compétition, la faute à une extinction, il n’a cependant pas manqué de ressources pour aller chercher ce triplé, performance rare déjà réalisée par Benjamin Stasiulis en 2007 à Nîmes. « Je n’avais pas trop dappréhension pour faire les minima. Je suis content de partir en Australie, c’est cool, mais aussi content de gagner pas très loin de chez moi. »

 

20 nageurs s'envoleront pour l'Australie

C’était le sujet de toutes les appréhensions. « On se satisfait à moitié parce qu'on est content de son temps, mais il faut être dans les 16 », avait déclaré Carl Aitkaci après avoir signé les minima sur 200m brasse. Les « J'espère être dans les seize », pour Pauline Mahieu et autres « Je ne sais pas si avec ce temps, je pourrais aller à Melbourne », d’Emilien Mattenet ont rythmé les paroles de chacun en zone mixte. Il faut dire que la Direction Technique Nationale avait annoncé que seize places, pas une de plus, étaient prévues pour l’équipe de France en direction des Mondiaux de Melbourne (Australie), du 13 au 18 décembre prochain. Mais finalement, à la surprise générale, le speaker a annoncé vingt athlètes qui sont sélectionnés pour Melbourne. En somme, tous ceux qui ont réalisé les minima, mis à part Marie Wattel, qui « a besoin de se reposer ». Découvrez donc la liste de l’équipe de France pour les championnats du monde petit bassin de Melbourne :

 

Louis Delvinquière

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